lundi 29 juin 2009

MANIFESTE DU MOUVEMENT MORN


MANIFESTE DU MOUVEMENT MORN (I Partie)
MOUVEMENT POUR LA RÉCONCILIATION ET LA RENAISSANCE NATIONALE
Construisons Ensemble un État DÉmocratique, Moderne et ProspÈre


TABLE DES MATIÉRES

PRÉAMBULE
La Structure du Mouvement
Sur le Plan de la Décentralisation
Sur le Plan Économique
Sur le Plan de la Production
Sur le Plan Écologique
Sur le Plan du Financement
Sur le Plan Social
Sur le plan Culturel
Sur le Plan des Services de base
Sur le Plan de la Sécurité Nationale
Sur le Plan de la Gouvernance

PRÉAMBULE : Appel à la Nation Haïtienne
30/06/09

Chers Compatriotes, Haïtiennes, Haitiens :

Deux cent cinq années après que les preux de 1804 ont réalisé l’impossible prouesse de déclarer l’indépendance d’Haiti, après treize années d’une guerre courageuse et héroïque qui a été gagnée au prix de grands sacrifices, nous avons un pays qui passe aujourd’hui pour être la cendrillon de l’hémisphère occidental. Ainsi, l’idéal humaniste et les rêves de grandeur préconisés par les fondateurs de la nation ont été piétinés.

Comme conséquences avilissantes de nos luttes fratricides et de nos comportements irresponsables, la sécurité du territoire, la première fonction d’un État indépendant, est aujourd’hui assurée par des forces militaires étrangères.

Avec la disparition de la couverture végétale du pays, à 97%, l’environnement du pays a subi un tel déclin que chaque saison cyclonique charrie des désastres et des spectres d’horreurs au-delà de l’imagination. Les victimes se comptent par centaines et même par milliers, les villes qui sont au dessous du niveau de la mer courent le grand risque de disparaître un jour.

L’économie est descendu à un niveau si bas que 72% de notre population est au chômage, 63% des familles survivent avec moins d’un repas par jour, 54% des produits qui sont vendus sur le marché sont importés ; les travailleurs qui touchent le salaire minimum ont un niveau de vie au-dessous du seuil de la misère ; des dizaines de milliers d’enfants ne vont pas à l’école, les jeunes qui finissent leurs études secondaires n’arrivent pas à recevoir une formation universitaire décente et nous marchons vers la situation où plus d’un million de jeunes garçons et de jeunes filles n’auront aucune chance de trouver un travail durant le reste de leur vie, s’ils ne quittent le pays pour l’étranger et des cieux plus cléments, car notre économie crée très peu d’emplois qui paient un salaire décent. Cette situation est injuste, immorale et ne peut plus continuer ainsi !

Mes chers compatriotes,
Les infrastructures en terme de routes, ports, aéroports, électricité, distribution d’eau potable sont insignifiantes et incapables de satisfaire les besoins de la population. Notre système sanitaire ne peut desservir adéquatement les attentes des citoyens dans les villes et dans les zones rurales. Les maladies telles que le paludisme, le SIDA sont à un taux très élevé. Les enfants souffrent de malnutrition et la famine est très courante dans des régions qui, pourtant, pourraient produire suffisamment d’aliments pour nourrir la population, si la priorité était vraiment accordée à la production alimentaire.

Plus de deux millions de gens sont entassées dans Port-au-Prince, la capitale du pays, où les conditions de vie deviennent de plus en plus précaires et dégradantes pour les familles, en absence d’emplois, de logement convenable, d’un environnement salubre, et où plane le risque de voir surgir, à n’importe quel moment, une catastrophe sanitaire et écologique, entrainant des milliers de victimes dans la population. Nous ne pouvons pas continuer à attendre que la situation tourne à la tragédie pour agir. Nous pouvons et nous devons répondre, en tant que patriotes, à cette persistance de la misère et à cette peur de voir notre pays disparaître, en tant que nation libre, en faisant renaitre l’espoir.

Car, Haiti est un pays potentiellement riche, même en absence de grandes richesses naturelles. La population est formée à 60% de jeunes de moins de 30 ans. Parmi eux, près d’un million ont déjà une formation de base les élisant à recevoir une formation technique et informatique et à lancer une économie du savoir dans le pays et à nous rendre compétitif sur le marché international.

Nous avons, aussi, toute proportion gardée, l’une des plus grandes Diasporas dans le monde, car le quart de la population Haïtienne vit en terre étrangère. Les Haïtiennes et Haïtiens qui ont été forcés de vivre à l’étranger, soit pour des raisons politiques ou le plus souvent économiques, attendent impatiemment l’opportunité de venir contribuer au développement de leur pays, sitôt que les conditions auront été réunies et qu’ils auront découvert que nous avons la volonté de lancer un vrai programme de développement. Aujourd’hui, leurs transferts de près de 2 milliards de dollars l’an, représentent le tiers de l’économie nationale. Ils ont, en plus, une masse d’épargne estimée à plusieurs milliards. Ils possèdent beaucoup de talents et d’expertises et ils ont été exposés à des sociétés bien plus avancées aussi. Même quand, en quelque sorte, ils auront à s’adapter au pays, leur contribution bien canalisée, nous permettra un jour de nous libérer de l’aide humanitaire et de la situation de cendrillon de l’hémisphère.

Chers compatriotes :
Avec la crise économique mondiale, les transferts de la diaspora ont nettement diminué et ne pourront pas commencer à remonter tant que les revenus continueront à décliner dans les pays où sont implantées les plus grandes communautés haïtiennes. Car, la récession économique frappe plus fortement les immigrés les moins intégrés. Ainsi, les difficultés de la diaspora qui est le principal support des groupes socio-économiques les plus faibles, ont d’énormes conséquences dans le pays, du fait aussi que les autorités avaient ignoré catégoriquement les signes annonçant l’arrivée de la crise internationale.

Cette crise a prouvé, une fois encore, l’importance de la Diaspora pour le pays, malgré que les nantis et les profiteurs traditionnels souhaitent continuer à ignorer cette réalité. Nous, patriotes haïtiens, nous devons créer les conditions afin qu’il n’existe plus rien qui divise les patriotes qui vivent dans le pays et ceux qui vivent à l’étranger. Nous devons former une seule nation haïtienne. Nous devons nous réconcilier avec nous-mêmes pour finalement avancer sur la route du progrès, de la prospérité et de la renaissance.
En conséquence, la renaissance de notre pays est indissociablement liée à la volonté que nous allons arborer de nous attaquer aux problèmes que nous confrontons et dans la détermination, aussi, de transformer nos besoins en opportunités, de créer du travail pour les jeunes, les mères et les pères de famille dans le pays, et de passer moins de temps à nous entredéchirer et plus de temps à célébrer nos valeurs et nos qualités.

Si le pays est dans cet état, cela est dû en grande partie à un manque d’imagination et à la corruption qui est acceptée à peu près comme une chose normale et une forme de vie. Il faut mentionner, aussi, ce manque du sens de responsabilités, de même qu’une absence de générosité des uns envers les autres et une faiblesse de l’esprit patriotique qui devrait nous porter tous, à aimer notre pays sans rien demander en retour.

Chers compatriotes :
C’est pourquoi, aujourd’hui, nous lançons un auguste appel patriotique aux Haïtiennes et Haitiens qui sont conscients du déclin national ; les jeunes, les moins jeunes ; hommes et femmes vivant dans le pays ou dans la diaspora, du simple citoyen au professionnel, du travailleur au chômeur ; les camionneurs, les chauffeurs de tap-tap, les chauffeurs de motos ; les professeurs et étudiants ; les ingénieurs, médecins, techniciens, informaticiens, hommes de lois ; les gens de métiers, artisans, artistes, intellectuels ; les paysans, agriculteurs, industriels, commerçants ; les syndicats et les associations et organisations de la société civile ; les partis politiques, élus locaux des Casecs, des Mairies, du Sénat, de la Chambre des Députés ; les membres des forces de sécurité civile, les Délégués, Vice-Délégués et les membres, à tous les niveaux, de l’administration publique et des entreprises privées et publiques, à nous joindre dans MORN, le Mouvement pour la Réconciliation et la Renaissance Nationale.

Chers compatriotes, Haïtiennes, Haitiens de partout dans le monde !
À l’aube du XXIème siècle, deux cent cinq ans après la déclaration de l’indépendance, il est grand temps d’agir. Coordonnons nos luttes d’aujourd’hui pour réaliser nos victoires futures ! Joignez-vous fermement et de manière active aux millions de voix, tant en Haïti que dans la Diaspora, qui réclament de mettre un terme à ce déclin, dû a une politique aliénée et rétrograde, créant un cortège d’horreurs injustifiables, vu les grandes potentialités dont notre pays dispose.

Avec vous, nous allons monter une organisation capable de prendre le pouvoir de façon démocratique pour réformer le pays et rendre tous les Haitiens fiers d’avoir un pays moderne, démocratique, prospère et respecté dans le monde. MORN vise à réconcilier les Haitiens avec eux-mêmes : réconcilier la capitale aux villes de provinces, les villes à la campagne et le pays aux haïtiens vivants à l’étranger, afin de faire renaitre la nation.



MANIFESTE DU MOUVEMENT MORN (II Partie)
MOUVEMENT POUR LA RÉCONCILIATION ET LA RENAISSANCE NATIONALE
Construisons Ensemble un État DÉmocratique, Moderne et ProspÈre


TABLE DES MATIÉRES

La Structure du Mouvement
Sur le Plan de la Décentralisation

14 Juillet 09
La Structure du Mouvement :

MORN est constitué de cinq (5) instances principales et est régi par un statut constitutif et de fonctionnement. Les cinq instances sont :

1- Le Congrès National du Mouvement (CNM)
2- Les Conseils Politiques de Base (CPB)
3- Le Bureau Politique Central (BPC)
4- Le Secrétariat Exécutif National (SEN)
5- Le Bureau du Président de MORN (BPM)

Sur la demande du SEN, chaque CPB envoie une délégation au Congrès de MORN pour des rencontres ordinaires et extraordinaires où sont ordonnées et ratifiées les principales décisions du mouvement. Le CNM est l’instance suprême de MORN.

Ainsi, dans le cadre du premier Congrès Extraordinaire du mouvement, MORN compte approuver les structures et les principes cardinaux du mouvement. Le Congrès élira, à cette rencontre, les principaux dirigeants du Mouvement et confirmera, ou non, ceux qui occupaient déjà des positions sur une base provisoire.
Le Congrès se réunira pour recevoir les cahiers de charge préparés par les CPB, afin d’articuler une Plateforme Politique, rendre compte des desiderata réels de la population et choisir les candidats qui devront représenter MORN dans les élections, à tous les niveaux, dans le pays.

La plateforme électorale définira les grandes lignes d’un plan à court terme, à moyen terme et à long terme visant le développement du pays dans les 25 prochaines années. Les objectifs visés seront réalistes et les plans définiront les voies et moyens afin de permettre qu’une fois arrivé au pouvoir, MORN puisse procéder à la mise en œuvre de ces programmes pour amener la population à bénéficier d’une amélioration de sa condition de vie et de lancer le pays dans une ère nouvelle de progrès, de prospérité et de dignité et de regain complet de la souveraineté nationale.
Sur le Plan de la Décentralisation : MORN vise à faire de la décentralisation le pilier principal du développement du pays, en prenant des mesures notables qui créeront un dynamisme irréversible dans l’effort pour déconcentrer la capitale du pays vers les villes de province et les zones rurales.
La décentralisation représente le mécanisme pivot de la répartition harmonieuse des trois pouvoirs de l’État dans le pays, telle qu’elle est préconisée dans les quatre derniers paragraphes du Préambule de la Constitution.

Dans le but d’honorer les prescrits de la Constitution et d’assurer une meilleure gestion de l’espace territorial du pays, afin de travailler au bien-être de toute la population, et pour constituer une nation haïtienne socialement plus juste et permettre aux citoyens vivant au delà de la capitale d’aspirer à l’amélioration de leurs conditions de vie, en faisant tomber les murs des préjugés centenaires qui infériorisent les gens de la province par rapport à ceux de la capitale, et ainsi faciliter le développement et la modernisation du pays. A l’avènement de MORN au pouvoir, les dix (10) départements géographiques du pays seront réorganisés en trois (3) grandes régions, telles que le Grand-Nord, le Grand-Sud et le Grand-Centre.

MORN vise à doter le reste du pays d’un minimum d’équipements et à établir une coordination régionale à partir de ces trois régions principales. Un gouverneur sera nommé à la tête de chaque région. Dès l’arrivée de MORN au pouvoir, le budget sera réarticulé afin de consacrer 30% des revenus de l’État à la décentralisation. Donc, en prenant en compte le montant du budget national de 2009-2010 qui est à peu prés 2.09 milliards de dollars, l’allocation pour les collectivités serait d’environ 630 millions de dollars. Les 30% du budget seront utilisés pour constituer le Fonds de Dotation des Collectivités (FDC). Dans le cadre de ce fonds, une provision de 420 millions de dollars sera créée chaque année, pour l’exécution d’un Programme pour la Reforestation Nationale, d’un Programme d’Éducation Universelle de base et d’un autre programme visant à financer des entreprises dans les municipalités. Du FDC, un montant de 3 millions de dollars, soit 120 millions de gourdes sera alloué par commune pour ces trois programmes et le reste du fonds sera géré par le gouvernement central, à travers les autorités régionales.

Les autorités régionales, sous la supervision du gouvernement central, utiliseront les 210 millions de la balance du fonds alloué aux collectivités, pour coordonner et superviser les programmes et inciter la compétition, basée sur la performance, entre les différentes municipalités du pays. Ainsi, les municipalités qui obtiennent les meilleurs résultats dans l’exécution des programmes recevront des primes de performance. De même, celles qui sont défaillantes auront à travailler plus étroitement avec les autorités régionales, afin d’améliorer leur performance. La balance, de 210 millions de dollars, servira aussi à créer un fonds de réserve pour parer aux dépenses imprévues qui pourraient surgir.

La partie du Fonds de Dotation des Collectivités qui sera allouée pour permettre aux municipalités de supporter la création de nouvelles entreprises, susceptibles de créer de l’emploi et de résorber le chômage dans les villes de province, doit servir à arrêter, également, la migration de la population vers les grands centres urbains du pays et vers l’étranger. Ce fonds supportera, aussi, des programmes qui existent déjà dans le cadre de la coopération internationale et encouragera la création d’entreprises de production artisanales et de service afin de supporter l’industrie touristique. Le fonds encouragera, aussi, des entreprises d’exportation de la capitale à s’établir en province en offrant à ces entreprises du financement à des taux très compétitifs par rapport à la capitale et le support nécessaire en terme d’infrastructures et de facilités administratives.

Les entreprises seront, aussi, encouragées à s’établir dans les villes de province où le coût de la vie est moins élevé, car les augmentations de salaires seront indexées sur le coût de la vie dans chaque municipalité. Chaque commune aura accès à un fonds de financement de création d’entreprises proportionnel à sa population, en plus d’une allocation budgétaire initiale de 10 millions de gourdes. Ainsi, une municipalité aura la capacité financière pour appuyer les projets initiés par les jeunes entrepreneurs du pays et ceux venant de la diaspora. Les collectivités deviendront aussi des partenaires actifs dans les programmes de développement engageant des partenaires privés et internationaux.

Le Fonds de Dotation des Collectivités (FDC) sera géré par une institution mixte qui servira à intégrer et à créer un cadre de collaboration entre le secteur public, le secteur privé, les municipalités et la diaspora, sous le sigle (PPMD), sous la supervision d’un Secrétaire d’État pour le Développement Régional. Ce fonds mettra à la disposition des municipalités les moyens pour l’amélioration des infrastructures et pourra permettre d’offrir des services de base dans la juridiction municipale et des mesures incitatives pour attirer les entrepreneurs à établir des entreprises dans les municipalités en dehors de la capitale et leur donner, aussi, un appui sur le plan financier et pour l’ajustement des salaires des travailleurs et des cadres qui se déplacent de la capitale.

Les fonds alloués aux collectivités seront ajustés proportionnellement à la croissance du budget national jusqu'à ce que le pays retrouve sa couverture végétale, que les conditions soient réunies pour que tous les enfants du pays aient l’opportunité de recevoir une éducation de base viable et qu’enfin dans la distribution de la population sur le territoire, un équilibre puisse être retrouvé, en terme d’emplois et de services.

Dans le but de renforcer la dynamique de la décentralisation, MORN se prépare à lancer, également, la construction de trois (3) nouvelles villes pour servir de capitales régionales et de points focaux pour le Grand Nord, le Grand Sud et le Grand Centre. Chaque ville sera une agglomération formée, au minimum, de 9 villages spécialisés qui serviront de centres administratifs et commerciaux avec des facilités modernes pour l’éducation technique et universitaire, pour le service médical, pour les activités sportives, artistiques et culturelles, et pouvant offrir un cadre de vie moderne à des dizaines de milliers de résidents de tous âges. Un des villages sera destiné à accueillir une population du troisième âge, formée en grande partie des Haïtiens de la diaspora qui ont atteint l’âge de la retraite et de ressortissants étrangers qui seront encouragés à avoir une deuxième résidence à temps partiel dans le pays. Les services de hautes gammes offerts dans les villages spécialisés et la qualité de l’environnement seront des facteurs qui donneront à ces villes un rayonnement international et les rendront très compétitives parmi les destinations touristiques et les centres de villégiatures de prédilections destinées à l’accueil de résidents temporaires.

La plupart des villages seront dotés de complexes de logement à bas prix pour héberger les résidents à revenu modéré. Dans certains endroits, le service municipal aura la gestion d’un complexe d’hébergement et de restauration à bon marché, pour les personnes visitant la région ou pour offrir une résidence de façon temporaire aux niveaux résidents arrivant dans la région.

Le village universitaire sera le joyau dans la ville. Il sera équipé d’un campus assez large pour recevoir des milliers d’étudiants venant principalement de la région où il fonctionne, mais attirera aussi des étudiants venant de partout dans le pays et de l’étranger. Dans chacune des villes, le village universitaire aura sa propre spécificité et toutes les facilités, telles qu’un centre médical et un autre dédié à la recherche, pourront les placer à un niveau égal et même supérieure à ceux qui existent déjà dans la région ou dans n’importe quelle ville moderne.
La prise du pouvoir par MORN va permettre d’achever plusieurs programmes qui étaient entamés durant la période intérimaire pour la déconcentration de la capitale. Ainsi, nous allons compléter rapidement le plan visant à construire un complexe administratif dans chaque chef-lieu départemental, afin d’accueillir les services déconcentrés du gouvernement central dans un cadre attractif et moderne. Le programme de la décentralisation construira, aussi, des complexes administratifs dans les municipalités, des pactes d’attraction pour les enfants dans les villes et des zones de réserves naturelles pour accommoder des camps de vacances pour les élèves et étudiants du pays et pour ceux qui viennent, également, de la diaspora et des universités de pays étrangers.

Dans le cadre de ce programme de décentralisation, nous allons compléter le déploiement du Réseau Télématique National, commencé durant le passage du gouvernement intérimaire, pour permettre à chaque municipalité d’avoir accès à l’Internet par satellite. Ce service municipal d’accès à l’Internet est une demande des organisations de jeunes et des syndicats. Ce réseau va offrir un service internet à bon marché aux jeunes, surtout à ceux des villes de province qui sont négligés jusqu'à présent. Ainsi, le Réseau Télématique National va assurer que les autorités centrales puissent, entre autres, échanger des documents administratifs avec les autorités municipales, en temps réel, recevoir des rapports du progrès des projets en cours et maintenir informés les exécutifs des collectivités sur toutes les dispositions relatives à la dynamique du transfert de compétence de Port-au-Prince aux autorités des collectivités. Un tel système est envisagé ainsi pour garantir une gestion saine et transparente des fonds confiés aux exécutifs des collectivités. Car, la bonne gouvernance est essentielle pour la réussite de ces programmes qui visent l’amélioration des conditions de vie de la population qui habite dans les provinces du pays.
Le programme de Déconcentration et de Décentralisation aménagera les sites naturels du pays afin qu’ils deviennent plus attractifs et dynamisent les activités d’accueil et touristiques du pays. Le circuit touristique sera composé de 100 villages typiques disséminés à travers plusieurs municipalités que les touristes locaux et internationaux seront encouragés à visiter en faisant le tour d’Haiti en 90 jours, avec des étapes de 3 jours en bus, en auto, par bateau et à cheval, dans un cadre exotique et d’ambiance de fête populaire dans les villages. Dans le cadre de cet effort, nous comptons compléter le programme de construction routière entamé avec la route qui va de Cap à Ouanaminthe qui a été planifiée pour être reliée à un axe transnational qui est un ensemble routier connectant 11 municipalités de la frontière Haitiano-Dominicaine, jusqu'à Belle-Anse. Cette commune sera le point de départ d’un réseau de cabotage moderne qui fera le tour des côtes du pays jusqu'à la baie de Port-Dauphin, dans le Nord-Est.

Ainsi, nous allons monter une organisation capable de prendre le pouvoir de façon démocratique pour réformer le pays et rendre tous les Haitiens fiers d’avoir un pays moderne, démocratique, prospère et respecté dans le monde. MORN vise à réconcilier les Haitiens avec eux-mêmes, réconcilier la capitale aux villes de provinces, les villes à la campagne et le pays aux Haïtiens vivant à l’étranger, afin de faire renaître la nation.

A SUIVRE…